Retraites

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Le dossier Retraites du site national


Communiqué FSU du 30 mai

Grève et manifestation du mardi 13 mai

Un exemple chiffré

Grève et manifestation du mardi 6 mai

Un article du Monde, du 15 avril :
inquiétude sur le niveau des pensions

Grève et manifestation du jeudi 3 avril

Communiqué unitaire du 10 mars

Un argumentaire animé

Manifestation du 1er février

Le livre de la FSU :
Retraites, faux problèmes, vraies solidarités

Communiqués de presse :
après les déclarations de François Fillon
après le succès de la manifestation du 1er février
après le discours de Raffarin au CSE


Grève et manifestation du 6 mai

Communiqué commun CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, UNSA, FSU du 23 avril 2003

COMMUNIQUÉ DES CONFÉDÉRATIONS
MERCREDI 23 AVRIL 2003

Depuis plusieurs mois les organisations syndicales ont fait connaître leurs propositions, analyses, revendications en matière de retraite.

Tant pour les générations actuelles que futures, une réforme est nécessaire pour garantir l'avenir de nos régimes de retraites.

Le gouvernement, après avoir tergiversé, vient d'annoncer des mesures.

Elles sont exclusivement dictées par la volonté de réduire les dépenses sociales et publiques. Elles ne peuvent satisfaire les revendications portées par les organisations syndicales.

Convaincues que seule l'intervention de l'ensemble des salariés pourra permettre de modifier ces choix, la CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, UNSA, FSU appellent, d'ores et déjà, au delà du 1er mai, les salariés du public et du privé, les retraités, à une journée d'action, de manifestations et de grèves sur leurs revendications le mardi 13 mai 2003.


Un exemple chiffré

Soit une professeur certifiée depuis ses 25 ans, qui a travaillé en continu sauf une année de congé à la naissance de son deuxième enfant, suivie de deux années à mi-temps.

Son traitement brut est de 3 420 €. Elle envisage de cesser de travailler à 60 ans.

Avant la réforme Après la réforme Raffarin-Fillon-Delevoye
Elle aura 60 - 25 = 35 annuités, auxquelles il faut ajouter une bonification de deux annuités pour ses deux enfants, et retirer deux annuités, pour le congé et pour la période à mi-temps.

Chaque annuité donne droit à une pension égale à 2 % du traitement brut détenu au cours des six derniers mois.

Une annuité ne rapporte plus que 75 % / 40 = 1,875 %
(au lieu de 75% / 37,5 = 2 %).

La décote de 3 % par année manquante revient ici à réduire le taux de pension de 3 % x 4 = 12 % (les années à temps partiel ne donnent pas lieu à décote).

Résultat Résultat
Pension : 35 x 2% x 3 420 = 2 394 €

Taux de pension : 70 %

Pension : (35 x 1,875 % - 12 %) x 3 420 = 1 801 €

Taux de pension : 54 %

Comparaison
La pension baisse de 593 € mensuels (soit environ 3 800 F), soit d'un quart.

6 points de perdu à cause de l'allongement de la durée de cotisation à 40 annuités ;
18 points à cause de la décote ;
2 points à cause du changement de la période de calcul du traitement de référence.

Et, dans les perspectives annoncées par Fillon pour 2008, la situation empire : la décote passe à 6 % par an, et le nombre d'annuités de 40 à 42 !

Tous calculs faits, la pension passerait à (35 x 1,786 % - 24 %) x 768 x 4,373 = 1 293 €, le taux de pension passerait à 38 %.


Grève et manifestation du 6 mai

L'appel commun FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA.

La FAEN, la FERC-CGT, la FSU, le SGEN-CFDT et l’UNSA Éducation confirment leur déclaration du 10 avril.

Le gouvernement ne répond toujours pas aux revendications exprimées par les personnels par de multiples actions de grèves et de manifestations depuis le 17 octobre.

Les suppressions d’emplois sont maintenues et les prévisions du budget 2004 sont alarmantes. Le projet de loi d’assistants d’éducation vient d’être adopté par le Parlement; les projets annoncés de décentralisation et de transfert de plus de 110000 emplois aux collectivités territoriales menacent les missions des personnels concernés, leur rôle dans les équipes éducatives et plus généralement l’unité du système éducatif, l’égalité d’accès des jeunes au droit à l’éducation et à la formation, faisant ainsi courir le risque d’un véritable démantèlement du service public.

Ces attaques interviennent à un moment où se développe une politique qui met en cause le rôle et la place des services publics ainsi que l’avenir de nos systèmes de retraite.

Dans ce contexte, les cinq fédérations considèrent qu’il est indispensable de franchir un nouveau seuil de mobilisation contre le démantèlement du service public et l’abandon de la priorité à l’éducation. Elles veulent construire un processus d’action dans la durée qui, s’appuyant sur la dynamique créée par les mobilisations locales qui se développent, permettra de les amplifier.

C’est pourquoi, elles renouvellent leur appel à étendre ces mobilisations. Dans cette perspective, elles demandent à leurs syndicats et sections de se réunir au plan local, départemental ou régional pour :

  • Décider ensemble d’initiatives d’action pendant le mois d’avril en tenant compte des périodes de vacances et des possibilités au plan local: grèves, actions de blocage qui ne pénalisent pas la scolarité des élèves, manifestations, délégations auprès des préfets, des parlementaires ou des présidents de conseils généraux et régionaux, etc.
  • Réunir les enseignants, les IATOSS, l’ensemble de l’équipe éducative dans les établissements et les services afin de les informer et débattre avec eux des conséquences des projets gouvernementaux et des actions à conduire.
  • Mener une campagne d’interpellation et de sensibilisation publique notamment en direction des parents. Elles entreprennent pour cela d’élaborer un matériel commun d’information sur les enjeux de la lutte engagée contre le démantèlement en cours.

Elles appellent les personnels à la grève et à des manifestations dès la rentrée commune à toutes les académies, le 6 mai. Elles se réuniront le jour même pour débattre des suites.


Jeudi 3 avril 2003
Grève et manifestation nationale pour les retraites

Le rendez-vous LLG pour la manifestation du jeudi 3 avril est le suivant :

à 13 heures, devant la Bourse du Travail

L'appel commun CGT-FO-UNSA-FSU-CFTC-CGC

Pour nos retraites et nos revendications, tous dans l'action le 3 avril, grèves, manifestations...

Les organisations syndicales de la Fonction publique constatent que les rencontres bilatérales avec le Ministre de la Fonction publique n'ont permis de lever aucune des craintes exprimées dans leur communiqué du 10 mars ; elles les ont même renforcées.

Le Ministre de la Fonction publique, en recevant les syndicats lors de rencontres bilatérales, a confirmé la volonté de faire reculer de manière considérable les droits en matière de retraite, visant en fait une baisse très importante du taux de remplacement et du niveau des pensions.

Le gouvernement cible notamment la durée des cotisations, la mise en place d'une décote (pour annuités manquantes). Il remet en cause le salaire de référence (les 6 derniers mois), l'indexation des retraites (sur la situation des actifs), les avantages familiaux, la règle des 15 ans (effets sur le minimum de pension…), le classement en service actif.

Il y ajoute encore la création d'une caisse pour les agents de l'Etat, l'augmentation des cotisations, la création d'un régime complémentaire…

Dans le même temps, le Ministre s'est opposé à toute ouverture immédiate de négociations salariales, renvoyant l'éventualité de celles-ci… en septembre, et ce alors que le pouvoir d'achat des personnels s'est fortement détérioré.

Il en a rajouté ces derniers jours, en annonçant un inacceptable troc entre salaires et emplois, confirmant ainsi de nouvelles et importantes réductions de l'emploi public.

Avec de telles orientations, c'est le service public, déjà affaibli, qui serait appelé à reculer en termes de champs d'intervention, de proximité, de capacité à assurer l'égalité de droits sur tout le territoire, de cohérence, comme en terme d'efficacité.

Dans la continuité de leur déclaration du 10 mars 2003, les organisations syndicales de la Fonction publique s'inscrivent dans la journée d'action interprofessionnelle du 3 avril.

Pour obtenir l'ouverture de négociations et peser sur les choix du gouvernement, elles appellent l'ensemble des personnels :

  • À cesser le travail et à manifester massivement le 3 avril.
  • À développer et à amplifier à tous les niveaux une large démarche unitaire.

10 mars 2003 :
communiqué de presse commun
CGT-FO-UNSA-FSU-CFTC-CGC

Les organisations syndicales de la Fonction publique réunies le 10 mars 2003 font le constat que dans le débat sur les retraites, si les fonctionnaires ne font pas l’objet de discussions spécifiques, ils sont par contre au centre de multiples déclarations gouvernementales. Ces dernières s’inscrivent dans une logique de régressions visant l’ensemble des salariés tant du secteur public que du privé.

Dans une déclaration commune en date du 7 janvier, nos organisations syndicales se sont accordées sur des exigences prioritaires pour consolider et améliorer le système de retraite par répartition.

Les organisations syndicales de la Fonction publique constatent que le gouvernement n’y répond pas, notamment sur le taux de remplacement et l’âge de départ à la retraite. En revanche il fait de la baisse des retraites, de l’allongement de la durée de cotisations – d’abord pour les fonctionnaires – et de la remise en cause du Code des Pensions, les axes essentiels de sa réforme.

Les organisations syndicales de la Fonction publique refusent cette logique et réclament de réelles négociations avec le gouvernement visant à améliorer les régimes de retraites des agents.

À cela s’ajoutent le refus de répondre à notre demande d’ouverture de négociations salariales et les menaces sur l’emploi et les services publics.

Face à ce constat, les organisations de la Fonction publique considèrent que l’intervention des personnels est nécessaire.

Alors que le gouvernement tente d’opposer le public au privé, elles se prononcent pour une initiative interprofessionnelle sur les retraites et les pensions début avril dont elles souhaitent que la date et les modalités soient déterminées le 17 mars lors de la réunion des organisations signataires de l’appel du 7 janvier 2003.

Les organisations syndicales de la Fonction publique détermineront les formes de l’action qu’elles entendent mettre en œuvre.

Le 1er février 2003

Retraites :
un mouvement d'ampleur qui doit être entendu

(communiqué de la FSU)

La journée de manifestations unitaires du 1er février a été marquée par une très forte mobilisation. Sur toute la France ce sont plusieurs centaines de milliers de salariés qui sont descendus dans la rue, en dépit des intempéries et des difficultés de transports ; les chiffres de très nombreuses villes sont significatifs : 50 000 à Paris et Marseille, 25 000 à Toulouse, 20 000 à Lyon et Grenoble, 10 000 à Quimper, Clermont et Chambéry, 19 000 à Bordeaux, 5 000 à Perpignan, au Puy, au Mans, 6 000 à Lille, Poitiers et Rennes, 8 000 à Périgueux,… Dans toutes ces manifestations les personnels de l'éducation, de la recherche, de la culture et de l'insertion ont été fortement présents derrière les banderoles de la FSU.

Les salariés ont exprimé sans ambiguïté leur volonté de défendre et d'améliorer leur système de retraites solidaires et de refuser les régressions. Ils ont aussi marqué avec force les convergences entre public et privé.

Le gouvernement doit les entendre et engager de véritables négociations. La FSU souhaite que le propos du Premier Ministre lundi le manifeste clairement.

Il est également de la responsabilité du mouvement syndical de tout faire pour maintenir l'unité ainsi réalisée en poursuivant le débat sur les alternatives et en se donnant les moyens de faire vivre la mobilisation dans les mois qui viennent. La FSU est prête à y apporter sa contribution.


Paris, le 3 février 2003

Retraites : après le discours du Premier ministre

(communiqué de la FSU)

Présentant le cadre et les principes qu'il fixe à la réforme des retraites, le Premier Ministre s'est déclaré ouvert à l'écoute et à la concertation. Toutefois, la tonalité de son discours devant le CES laisse présager que les propositions du gouvernement risquent d'abord de reposer sur de nouveaux sacrifices demandés aux salariés.

Il est caractéristique qu'il présente les régressions de1993 comme des mesures positives et parle de les « conforter », alors que la première urgence serait de les corriger pour stopper les dégradations qui touchent déjà les retraites du privé. Dans ce contexte, son appel à l'équité entre salariés du public et du privé (qui est actuellement une réalité en dépit de la diversité des régimes) ne peut être compris que comme la convergence dans les régressions.

Fondant son argumentation sur des données partielles, souvent alarmistes et parfois discutables, il minimise les effets possibles d'une politique ambitieuse de croissance et d'emploi. Il omet de rappeler que les besoins en financements supplémentaires d'ici 2040, s'ils sont importants, sont du même ordre que l'effort consenti ces 40 dernières années et d'autant plus faciles à atteindre que la productivité sera plus forte.

Son propos semble exonérer totalement les employeurs de leurs responsabilités, que ce soit en matière d'emploi ou de contribution, et n'évoque en aucune manière une évolution dans la répartition des richesses produites. Il affirme la nécessité de développer le taux d'emploi des travailleurs âgés sans pour autant remettre en cause les politiques de licenciements massifs et le refus d'adapter les conditions de travail.

Une réforme de progrès, répondant aux attentes qu'ont exprimées le 1er février les centaines de milliers de manifestants, doit se faire sur d'autres bases. C'est ce que défendra la FSU dans les discussions qui vont s'ouvrir, en proposant de faire converger les intérêts des salariés du privé et du public autour d'un droit à la retraite à taux plein à 60 ans, un taux de remplacement de 75% minimum avec 37,5 annuités et, dans ce cadre, des droits nouveaux.


Après les déclarations de François Fillon
(communiqué de presse de la FSU, 26 février 2003)

Les propos de François Fillon sur les retraites publiés dans Le Parisien s’assimilent à une fin de non-recevoir pour l’essentiel des propositions formulées par le mouvement syndical. Apparemment la négociation ne pourrait porter que sur les marges d’un dispositif dont le cœur est déjà arrêté et qui repose sur des régressions générales. Le gouvernement affiche un « dialogue social » auquel il ne laisse pas d’espace pour exister.

En donnant la priorité à l’allongement de la durée de cotisations des fonctionnaires et en refusant simultanément de remettre en cause la réforme Balladur pour les salariés du privé, il met en avant une conception de l’équité qui non seulement est un alignement pas le bas mais laisse présager de nouveaux reculs pour tous. Est-ce un hasard si le droit au départ à 60 ans n’est jamais mentionné dans son propos ?

Occultant le fait que la France a parfaitement les moyens de financer les régimes de retraites comme elle l’a fait par le passé, il ignore totalement les revendications de véritables convergences privé/public autour d’un droit à départ à 60 ans, d’un taux de remplacement de 75 % au moins, de 37,5 annuités et de droits nouveaux.

De fait, pour le ministre le seul choix qui s’offre à l’ensemble des salariés du privé comme du public est soit de travailler plus longtemps — au détriment d’ailleurs de l’emploi des jeunes — soit d’avoir des pensions réduites: son propos est particulièrement explicite là-dessus.

Pour la FSU, une telle démarche est inacceptable. Elle est contraire aux exigences formulées par les centaines de milliers de manifestants du 1er février. C’est sur de tout autres bases qu’une véritable négociation doit s’engager. C’est pourquoi la FSU continuera à agir avec les autres organisations syndicales pour une riposte unitaire de l’ensemble des salariés.

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