Retraites :
|
|
accueil général-actualités-retraites : la manif |
Le gouvernement nous prépare une retraite à 65 ans, voire 67 sil continue à courir pour Seillière et le Medef. La politique patronale ou gouvernementale mais cest la même renforce le chômage et creuse ainsi le déficit des caisses sociales. MétalEurope est le dernier exemple dune liste scandaleuse qui est loin dêtre arrêtée.
Dautres choix sont possibles, crions le ensemble le 1er février !
Lallongement de lespérance de vie et donc de la durée des retraites se combine avec dautres phénomènes tels que les études plus longues, la multiplication des situations de chômage, de mobilité, de précarité. Tout cela modifie les termes dans lesquels se pose la question des retraites. Cela doit-il se traduire par une baisse sensible des revenus des retraités, avec, pour les plus modestes, le risque dun retour de la pauvreté ? Ou par un allongement de la durée de cotisation ? Ou la société a-t-elle les moyens de financer collectivement ces retraites plus longues, ce nouvel âge de la vie ? Des régressions programméesPour le gouvernement, et le MEDEF, la cause est entendue. Il faudrait cotiser plus longtemps, cest-à-dire retarder dans les faits lâge de la retraite et, dans le même mouvement, accepter de voir le montant de la pension finalement perçue sérieusement rogné. Et le thème de léquité entre le public et le privé na pas dautre sens que de créer les conditions de nouveaux reculs pour tous. En fait, aujourdhui, les salariés du public et du privé, à travers des systèmes différents, débouchent à 60 ans sur des retraites comparables: le taux de remplacement, cest-à-dire le rapport entre retraite et salaire, est pour tous en moyenne de 78 %. Le problème est que pour les salariés du privé ce taux va considérablement se dégrader dans les vingt prochaines années, précisément à cause des régressions imposées par Balladur en 1993. Dautres choix possiblesPlutôt que daligner tout le monde sur ces dégradations et ouvrir ainsi la voie à de nouvelles (le même Balladur dans une tribune au journal le Monde, préconisait de passer à 42 ans de cotisations) la FSU propose de faire converger les intérêts de salariés du privé et ceux du public autour dun ensemble de revendications: un taux de remplacement du dernier salaire de 75 % pour tous minimum, un droit effectif au départ à 60 ans avec un taux plein pour 37,5 annuités, des droits nouveaux comme la validation des années détudes, de formation ou de précarité. Trop cher comme on le répète à lenvi ? Le récent rapport du Conseil dorientation des retraites montre au contraire que lavenir est maîtrisable. Il en coûtera tout au plus, retour sur les dégradations de cette dernière décennie compris, quelque six ou sept points supplémentaires du produit intérieur brut répartis sur les quarante années qui viennent. Cest-à-dire un prélèvement sur les richesses produites analogue à ce qui a été déjà fait pour les retraites dans les cinquante dernières années. Et cet effort sera dautant moindre que se réduiront le chômage et la précarité et que croîtra la productivité. Il sagit de savoir comment seront réparties les richesses produites et comment y faire dabord mieux contribuer les entreprises, y compris en modifiant les modes de prélèvements pour favoriser lemploi. Léventail des choix est en fait très large. Les pressions pour aller vers des reculs sociaux sont diverses et fortes. Mais rien nest joué. À nous dagir. |
||
Vous avez dit liberté ?Dans le domaine économique et social, ce beau mot cache souvent le recul des garanties collectives et des droits. En matière de retraites, le MEDEF (et dautres) nous proposent:
La sécurité, cest la solidaritéNotre système de retraite par répartition consiste à faire payer les retraites dune année par les cotisations des actifs de la même année. Il repose sur la solidarité entre les générations et garantit les retraites sur lactivité entière de la société. Depuis 60 ans, il a prouvé son efficacité. La capitalisation consiste à accumuler individuellement ou par entreprise une épargne qui est censée, plus tard, rapporter des rentes ou être revendue. Cest un pari dangereux, car la volatilité des placements financiers est très grande et parce que la capitalisation est fondée sur des avantages fiscaux qui appauvrissent la répartition. Le système par répartition a permis de faire progresser un certain nombre de solidarités, entre les différents secteurs du salariat: grandes et petites entreprises, chômeurs, précaires, public et privé, situations familiales On est certes loin du compte, des inégalités existent (hommes/femmes par exemple), dautres se creusent en raison des mesures Balladur de 1993 (annuités, salaire de référence, indexation). Mais ce nest que dans le cadre dun solide système par répartition quon pourra progresser dans légalité et la sécurité. Une évolution démographique heureuseNous vivons plus longtemps. À réglementation constante, le coût des retraites dans le produit intérieur brut augmenterait de 4 points dici 2040. Les mesures prises par le gouvernement Balladur en 1993 vont profondément dégrader les pensions des salariés du privé. La FSU estime quelles doivent être revues. Cest alors une augmentation denviron 6,5 points de PIB quil faut envisager. Bien sûr, lexercice de prévision comporte des incertitudes, mais lévolution générale nest pas contestable. Schématiquement, une réforme des retraites peut agir sur trois variables: le niveau des pensions, la durée de cotisation et les financements. Maintenir le niveau des pensionsAprès des décennies de pauvreté des personnes âgées, le niveau de vie des retraités est aujourdhui comparable à celui des actifs. Cette situation est normale et na pas à être remise en cause. La durée de cotisationAllonger la durée de cotisation, et donc du travail, est irréaliste car lentrée dans la vie active est de plus en plus tardive. Cest impossible tant que les grandes entreprises, pour qui les préretraites sont un instrument de gestion essentiel, refuseront demployer les plus de 55 ans. Cest suicidaire tant que le chômage demeure massif: reculer lâge de la retraite de trois ans réduit les besoins annuels de recrutement de 100000 personnes. Cest pour nous inacceptable compte tenu des conditions de travail (qui se dégradent) et de la charge de travail (qui augmente). On le sait, un allongement de la durée de cotisation aurait pour principale conséquence de réduire les pensions sans repousser les départs pour le plus grand bonheur des fonds de pension. Laugmentation des financementsLeffort pour répondre aux besoins de financement estimés de 6 à 7 points du PIB, correspond à une hausse de 15 points du taux de cotisation retraite en 40 ans, soit une progression de 0,375 point par an sur la période. Dans un pays devenu plus riche, cette charge accrue est supportable: il sagirait daffecter le cinquième des gains de productivité au financement des retraites. Ce chiffrage ne signifie pas un ajustement par les seules hausses de cotisation. Cest un problème de répartition du revenu et de réforme des prélèvements fiscaux et sociaux. |
La manifestation suivra le parcours République - Nation.
Nous nous retrouverons à 14 heures devant la Bourse du Travail, à l'intersection de la rue du Château d'Eau et du boulevard Magenta, au nord de la place de la République.
La FSU a toujours participé au débat sur les retraites en affirmant qu'il était possible de conserver et améliorer un système reposant entièrement sur la solidarité intergénérationnelle et aboutissant, dans la diversité des régimes, à une certaine parité des différentes catégories de travailleurs, en particulier des secteurs privé et public.
Elle affirme, y compris en s'appuyant sur les études les plus précises comme celles du COR, que les perspectives démographiques et économiques posent des problèmes qui sont tout à fait maîtrisables, si la société en fait le choix.
Elle a toujours appelé à réaliser l'unité des forces syndicales pour imposer d'autres solutions que les régressions envisagées depuis des années par le MEDEF et divers gouvernements.
Elle se félicite donc qu'au moment où le gouvernement Raffarin va annoncer de nouveaux projets, la totalité des forces syndicales qui se sont rencontrées affirment ensemble un certain nombre d'axes revendicatifs importants assurant la convergence du public et du privé, et aient décidé d'engager l'action ensemble.
La FSU appelle tous les salariés à se mobiliser sur les objectifs de la déclaration commune et sur l'ensemble des revendications qui constituent sa propre plate-forme et lui semblent essentielles, notamment :
Cela implique à la fois la défense et l'amélioration du Code des Pensions et des régimes spéciaux, et la remise en cause des régressions imposées aux salariés du Privé par les réformes Balladur et les réformes des régimes complémentaires.
La FSU appelle à refuser les régressions et les passages en force, à approfondir, avec les personnels et avec tous les partenaires sociaux le débat autour de cette question, à réaliser et afficher chaque fois que c'est possible les démarches communes de mobilisation. Elle s'attachera particulièrement à élargir et approfondir l'unité syndicale déjà réalisée, notamment en prenant des initiatives en direction des autres organisations de la Fonction Publique.
Elle invite ses militants à diffuser largement le Quatre Pages qu'elle publie aujourd'hui et à commander le livre qu'elle va publier à la fin du mois.
Il faut que les manifestations du 1er février soient le point de départ d'un nouveau rapport de force qui seul permettra d'assurer l'avenir des retraites.
Lundi 6 janvier 2003, l'ensemble des organisations syndicales, membres du Conseil d'Orientation des Retraites, réunies en intersyndicale, ont défini les principales lignes de force d'une démarche commune, afin d'aborder les négociations à venir, relatives à nos systèmes de retraites. C'est dans cet état d'esprit qu'elles ont décidé de présenter leurs propositions communes pour consolider les systèmes de retraites des salariés des secteurs publics et privés, face aux évolutions démographiques, à la baisse actuellement programmée du niveau relatif des retraites pour les salariés du secteur privé, afin de redonner confiance aux jeunes générations, dans la pérennité de la retraite par répartition. Pour cela, les organisations syndicales affirment la nécessité d'une réforme qui ne peut ignorer la question de la répartition des richesses produites. Elles considèrent qu'il est possible, tout en tenant compte des spécificités des différents régimes, de faire converger, sur le moyen et le long terme, les intérêts des salariés des secteurs public et privé, sur un certain nombre d'objectifs :
Pour les organisations syndicales, la prise en compte de ces principes de base nécessite la mobilisation des tous les salariés et des retraités, à la veille de l'ouverture des discussions sur les retraites. Il s'agit d'une première expression forte et unitaire. Les organisations syndicales CGT-CFDT-FO-CFTC-CGC-UNSA-FSU décident d'organiser une journée nationale de manifestations décentralisées régionales ou départementales le samedi 1er févier 2003. |
Contacter le webmestre. Page mise à jour le