Grève du 22 mars 2001

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Communiqué de presse du 21 février
appelant à la grève

Communiqué de presse du 2 mars
sur les retraites de la fonction publique

À Louis-le-Grand


Voici le communiqué de presse appelant à la grève :

CGT - UFFA-CFDT - UIAFP-FO - UNSA Fonctionnaires - FSU - Interfon-CFTC - Fonctions publiques-CGC.

Communiqué Paris, le 21 février 2001

Salaires Fonction Publique : Grève unitaire le 22 mars 2001

Réunies ce 21 février 2001 les 7 organisations syndicales CGT - UFFA-CFDT - UIAFP-FO - UNSA Fonctionnaires - FSU - Interfon-CFTC - Fonctions publiques-CGC constatent le refus persistant du Ministre de la Fonction Publique de rouvrir les négociations salariales en dépit de leur nouvelle interpellation du 15 février.

Le Gouvernement porte l'entière responsabilité de l'aggravation du conflit avec les fonctionnaires et démontre ainsi sa "conception archaïque" du dialogue social.

Dans ces conditions, elles appellent les personnels de la Fonction Publique à une nouvelle journée nationale de grève et de manifestations le Jeudi 22 mars 2001 sur leur objectif commun de réouverture des négociations salariales sur des bases significativement améliorées pour maintenir le pouvoir d'achat et en permettre la progression.

Elles appellent leurs organisations à se rencontrer au plan local comme dans les départements pour agir dès maintenant et préparer cette journée.


Voici le communiqué de presse au sujet des retraites :

COMMUNIQUE COMMUN des organisations de la Fonction Publique CGT/FO/FSU

Les organisations syndicales CGT, FGF-FO, FSU réaffirment leur attachement au système de retraite par répartition garantissant une retraite à 60 ans à taux plein pour 37,5 annuités.

Elles dénoncent le nouveau chantage du M.E.D.E.F. qui prétend sommer les pouvoirs publics de réformer l’ensemble des régimes de base, dont celui des fonctionnaires, en gelant les cotisations à leur niveau actuel et en privilégiant la variable de la durée de cotisation pour l’accès à la retraite à taux plein. Le " hold-up " du patronat sur près de 11 milliards de francs de cotisation A.S.F. du 1er trimestre 2001 illustre bien l’objectif poursuivi.

Parce qu’ils constituent un obstacle à sa stratégie visant à imposer des reculs à tous les salariés, les régimes spéciaux et particuliers sont violemment attaqués par le M.E.D.E.F..

Cela ne fait que renforcer la nécessité de se rassembler et d’agir, public/privé, autour des enjeux solidaires que sont notamment :

Les organisations signataires réaffirment leur volonté de défendre et d’améliorer les régimes particuliers de la Fonction publique notamment par l’intégration des primes dans le cadre de la refonte de la grille unique -, le Code des pensions dont les 60 ans et les 37,5 annuités pour une retraite à taux plein, doivent constituer le fondement de l’égalité pour tous les salariés, du public comme du privé.

Elles revendiquent le maintien de la cessation progressive d’activité (C.P.A.), ainsi que l’amélioration et la pérennisation du congé de fin d’activité (C.F.A.).

Elles récusent l’approche du gouvernement qui continue, à travers la programmation des finances publiques à l’horizon 2004, de prévoir pour le régime des fonctionnaires, les régressions combattues avec succès en 1995.

Elles entendent contribuer à l’indispensable débat public autour des moyens nécessaires pour conforter durablement l’avenir des retraites, et ainsi contrer l’idée qu’il n’y aurait d’autre choix que de diminuer les droits.

Elles entendent être pleinement parties prenantes des initiatives qu’il faut développer pour rassembler, dans la suite du 25 janvier 2001, salariés du public et du privé, mettre en échec l’offensive du M.E.D.E.F., défendre et améliorer les droits à la retraite pour tous.

Les organisations CGT, FGF-FO, FSU, appellent les personnels de la Fonction publique à poursuivre leur mobilisation et à prendre toute leur place dans les actions pour la défense du système par répartition, basé sur la solidarité, pour la défense et l’amélioration des droits pour tous, pour le choix du progrès social.


À Louis-le-Grand

La section locale appelle tous les personnels à la grève le jeudi 22 mars 2001.

Elle organise une heure d'information syndicale, en salle des professeurs,

le jeudi 15 mars, de 12h30 à 13h30.


Affichage en salle des professeurs



22 mars 2001
GRÈVE
de la fonction publique
pour nos salaires

Dans les dix prochaines années, la moitié des fonctionnaires partiront à la retraite.

D’ores et déjà, les candidats aux concours de recrutement se font rares, et l’on peut craindre que de meilleures perspectives de carrière dans d’autres secteurs tarissent définitivement les recrutements d’enseignants, au moins dans les disciplines scientifiques.

Mais au fait, de qui cette phrase? «La politique salariale est dans toutes les organisations un élément fondamental des relations sociales et de la gestion des ressources humaines. Je suis frappé de constater, lorsque le regard se porte en arrière, que cette politique salariale se déroule par à-coups tant au fond que dans la forme.» C’est le Ministre de la Fonction publique, M.Sapin, qui s’exprimait ainsi le 11 juillet dernier!

Nous voulons, ce jeudi 22 mars, peser sur l’avenir et la qualité des services publics, en exigeant l’apurement d’un contentieux avéré.

Parce que, sur les années 2001-2002, le pouvoir d’achat des fonctionnaires stagnera ou s’érodera alors que, sur la même période, la croissance économique atteindra et peut-être dépassera les 10%.

Nous revendiquons une augmentation générale annuelle d’au moins 3% pour tous, chaque année, de 2000 à 2002. Nous demandons l’ouverture de négociations sur la reconstruction de la grille de la fonction publique, comme sur l’organisation et le déroulement des carrières.

C’est ainsi que, si la plate-forme est limitée aux seuls salaires, nous continuons à penser que les questions de retraites, de RTT et de créations d’emplois indispensables à l’amélioration des services publics ne peuvent pas être dissociées.


Manifestation à la République

Rendez-vous LLG à 11 heures

au débouché de la rue René Boulanger,
au nord-ouest de la place

C’est en tant qu’enseignants, en tant que fonctionnaires et en tant que salariés que nous avons de multiples raisons d’agir pour que le gouvernement engage des discussions sur des dossiers actuellement bloqués. Il importe en effet d’agir préventivement pour mettre en échec le nouveau chantage du MEDEF qui somme le gouvernement de «réformer» avant la fin 2002 les régimes de retraite de base, dont celui des fonctionnaires.

L’expression des confédérations non signataires de l’accord du 10 février sur les retraites complémentaires du privé et celle de la CGT, de FO et de la FSU dans la fonction publique pour relancer le débat public sur l’avenir des retraites sont particulièrement bienvenues dans un tel contexte.

Il importe dans le même temps d’agir dans le domaine de l’Éducation pour faire revoir les réformes engagées et la préparation de la prochaine rentrée, pour développer les recrutements nécessaires et assurer la protection et le respect de nos métiers qui s’exercent dans des conditions de plus en plus difficiles.

Pas une seule mesure de réduction du temps et de la charge de travail, pas une seule diminution des effectifs par classe, pas une seule amélioration dans les horaires d’enseignement, par une seule possibilité réelle de développement du travail d’équipe et du travail interdisciplinaire ne seront possibles sans des efforts conséquents de création d’emplois.

OBJECTIFS: salaires, RTT, retraites et emploi

• POUR la défense et l’amélioration des salaires, des qualifications et des carrières dans la fonction publique.

Cela doit se traduire par une augmentation de la valeur du point d’indice et par l’attribution de points, et par une augmentation générale annuelle d’au moins 3% pour tous par an en 2000, 2001 et 2002.

• POUR l’application de la réduction du temps de travail, avec création d’emplois, à tous les agents.

• POUR le financement des services publics par des moyens nouveaux, pour des missions mieux accomplies et bien en prise avec les attentes nouvelles.

• POUR la défense et amélioration des retraites par répartition avec une pension à taux plein à 60 ans et 37,5 annuités pour les salariés du privé et du public, pour un élargissement des droits, d’autres modes de financement, une meilleure prise en compte de la durée des études et des nouvelles attentes des salariés.


Pour de vraies négociations salariales,
les raisons de se battre

Le 22 mars,

nouvelle
grève unitaire

dans la
fonction publique

à l’appel de
l’ensemble des
fédérations de
fonctionnaires:

FSU, CGT, FO,
UNSA, CFDT,
CGC, CFTC.

La mobilisation des fonctionnaires à l’occasion des journées du 18, 25 et 30 janvier avait mis fortement en évidence l’ampleur des attentes des personnels tant en matière de salaires et de révision de la grille des rémunérations que de retraites, d’emplois et de Réduction du Temps de Travail.

Mais le gouvernement, prisonnier de ses engagements au niveau européen ne veut toujours pas en tenir compte.

Il s’en tient, à quelques nuances près, aux propositions dérisoires présentées par le ministre de la Fonction publique début janvier.

C’est pourquoi les sept fédérations de fonctionnaires qui, unanimement, ont refusé l’aumône qui leur était proposée, ont décidé d’appeler tous les fonctionnaires à une journée nationale de grève et de manifestations le 22 mars prochain, comme le proposait laFSU.

L’enjeu de cette lutte est d’importance: il s’agit de contraindre le gouvernement à fournir aux personnels de l’État et aux services publics la part qui leur revient des fruits de la croissance. Or l’opinion publique, et les fonctionnaires eux-mêmes, sont conditionnés, depuis de nombreuses années, campagnes médiatiques à l’appui, par des thèmes culpabilisateurs tels que:
— la fonction publique coûterait de plus en plus cher au pays;
— le pouvoir d’achat des fonctionnaires progresserait régulièrement;
— les agents de l’État seraient des privilégiés par rapport aux salariés du privé.

Ces campagnes sont mensongères, et il est de notre responsabilité de rétablir la vérité.

En réalité, la part de la masse salariale de la fonction publique de l’État par rapport au PNB (produit national brut) n’a cessé de baisser depuis 1984

En 1984, la masse salariale de la fonction publique d’État représentait 5,53% du PIB. En 1999, cette part n’était plus que de 4,25%. En seize ans, le PIB s’est accru de 97,7%; la masse salariale de la FPE de 52,9%, soit un décrochage de 46% dont seulement 20% correspondent au largage par l’État d’une partie des personnels des PTT privatisés en 1991.

En réalité, la grille salariale de la fonction publique court toujours derrière le coût de la vie

L’unité de base du salaire des fonctionnaires est la valeur du point d’indice dans la grille des rémunérations. L’indicateur officiel du coût de la vie est l’indice INSEE, dont chacun sait par ailleurs qu’il minimise la

hausse réelle des prix. Jusqu’en 1982, la valeur du point d’indice était indexée sur l’indice des prix. Le graphique de la figure ci-contre donne la mesure de l’amputation du pouvoir d’achat des salaires des agents de l’État du fait de la désindexation opérée en 1982.

En dix-huit ans, l’indice INSEE a augmenté de 66%. Dans le même temps, la valeur du point n’a augmenté que de 51%. Seuls les phénomènes d’avancement de carrière (le GVT: glissement vieillesse technicité), de primes diverses non prises en compte dans le calcul de la retraite, et d’évolution des qualifications, permettent de masquer cette réalité au niveau individuel. Mais les chiffres officiels eux-mêmes confirment bien que, globalement, les fonctionnaires ont perdu 15% de pouvoir d’achat depuis 1982.

En vérité, à qualification égale, les agents de l’État sont toujours moins payés que les salariés du privé

C’est l’INSEE, là encore, qui l’affirme: sur la période 1982-1998, en moyenne, le pouvoir d’achat du salaire «à structure constante» a diminué dans le public de 0,2% par an. Dans la même période, il a augmenté de 0,2% dans les entreprises privées.

Exemple de l’état actuel de cet écart public/privé: à niveau d’études comparable, les enseignants de catégorie A (certifiés et agrégés) gagnent, sur leur première année d’activité, 30% de moins en moyenne que les diplômés travaillant dans le secteur privé! Comment s’étonner ensuite de la pénurie de plus en plus importante de candidats dans nombre de disciplines d’enseignement en période de reprise économique et de diminution du chômage?

Dans une telle situation, tous les discours culpabilisateurs sur les «avantages» des fonctionnaires (sécurité de l’emploi, garanties statutaires, voire qualité de vie liée aux vacances scolaires) deviennent de moins en moins opérants sur les jeunes qui voient bien, par contre, l’aggravation des conditions d’exercice de nos métiers! Si on continue ainsi, à court terme, ce sont les services publics qui sont menacés.

Le gouvernement prendrait une lourde responsabilité en refusant d’entendre l’exigence des fonctionnaires, portée — le fait est assez rare pour être relevé — par l’ensemble de leurs organisations syndicales malgré leurs divergences d’analyses et de propositions. Il faut rompre avec cette logique et revaloriser sérieusement nos salaires, en portant un effort particulier sur les catégories les plus mal payées par une révision de la grille indiciaire.

C’est une question de justice sociale, c’est aussi une question d’efficacité.

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