Comité Hygiène et Sécurité
du 25 octobre 2001

accueil général-archives-CHS

À l'initiative du Proviseur, le CHS du lycée s'est réuni le 25 octobre 2001 à 17 heures.

Étaient présents : MMmes les Proviseur, Proviseur-adjoint, Intendante ; M. Le Nistour (CPE) ; Mme Cherbit (Infirmière) ; M. Taillandier (ATOSS) ; M. Brossat (FCPE) ; Mme NGuyen Khoa (PEEP) ; MM. Faury et Miscevic (Lhidre) ; MM. Chéno et Rudent (Snes). Les élèves n'étaient pas représentés, ce que nous déplorons. Mme Proust n'avait pas non plus été invitée.

Trois points étaient à l'odre du jour.

1. Système de détection incendie

Le système actuel n'a jamais fonctionné convenablement, d'où les réserves de la Commission sécurité de la préfecture. Gespace est intervenue mais les problèmes de fiabilité qui demeurent obligent la Région à installer un nouveau câblage, qui ne peut être réalisé que pendant les vacances scolaires et ne sera donc terminé que début juillet. Le basculement du système sur ce nouveau câblage est envisagé pour l'été prochain. Dans l'intervalle, on procède à des essais systématiques du système actuel tous les mercredis.

Un exercice d'incendie pour l'externat devrait avoir lieu courant novembre. Pour l'internat, l'organisation est plus difficile et, dans la mémoire des présents, on ne se souvenait pas du dernier exercice, peut-être en 1974.

2. Travaux aux laboratoires de chimie

Le déménagement à Pirandello donne satisfaction aux élèves et à leurs professeurs. La date de la réception des travaux n'est pas encore vraiment fixée et personne n'a su nous dire exactement qui y participerait.

Les travaux ont une dizaine de jous de retard : le raccordement des ventilations n'est pas fait. Le Proviseur espère toutefois que les locaux seront à nouveau fonctionnels à la mi-novembre.

Mais toujours rien pour la chambre infernale ! Des produits qui y sont stockés continuent de se détériorer, et l'Intendante nous informe d'un devis de 29 000 F pour leur enlèvement.

3. Qualité de l'eau

En mai dernier, Mme l'Intendante a fait procéder à une mesure de la qualité de l'eau chaude de l'internat, qui a révélé des taux de légionnelles variant de 6000 à 9410, la norme officielle admise étant encore de 1000. Une montée en température a permis d'abaisser ces taux à des valeurs comprises entre 1950 et 3500. Un choc thermique qui pourrait résoudre le problème est rendu impossible par la qualité des joints qui ne supporteraient pas une température supérieure à 55°C.

Le Proviseur a alerté Région et Rectorat. L'inspecteur Hygiène et sécurité du Rectorat a demandé officiellement à la Région d'intervenir.

4. Points ajoutés par le SNES

Nous avons demandé que le Proviseur fasse le point sur la lutte contre le tabagisme et qu'un bilan soit dressé de l'action en cours contre la toxicomanie.


Quelques informations sur la légionnellose

Le dossier de l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS)

est disponible ici.

Au sommaire : définition ; prévention ; réglementation ; en conclusion ; références bibliographiques de l'INRS ; liens

Y est en particulier définie la norme : l'unité de mesure est l'UFC/l (Unité Formant Colonie par litre) ; la Circulaire du ministère de l'Environnement du 23 avril 1999 prévoit :

  • au-delà de 1 000 UFC/l : contrôles et entretien renforcé ;
  • au-delà de 100 000 UFC/l : arrêt des installations.

Circulaires de la Direction Générale de la Santé

Circulaire DGS N° 98/771 du 31 décembre 1998 relative à la mise en œuvre de bonnes pratiques d'entretien des réseaux d'eau dans les établissements de santé et aux moyens de prévention du risque lié aux légionelles dans les installations à risques et dans celles des bâtiments recevant du public.

Circulaire DGS N° 97/311 du 24 avril 1997 relative à la surveillance et à la prévention de la légionellose,
et, tout particulièrement, ses annexes 2 et 3.

Deux témoignages

Mme Vandermee, CHU Tours

Une des premières étapes de réflexion du groupe de travail sur la maîtrise de la qualité de l'eau en région Centre a été de faire au 1er trimestre 2000 l'état des lieux de l'application de la circulaire DGS n°98-771.

Sur les 25 établissements de la région auquel le RHC a envoyé un questionnaire, 15 (totalisant 13 963 lits) ont répondu avoir déjà appliqué de la circulaire. Les 10 établissements privés l'avaient fait, contre 5 sur 15 des établissements publics. Tous recevaient des patients à risque. Rappelons que l'audit préalable des réseaux que devaient faire de nombreux établissements publics, dont la taille est souvent supérieure, a entraîné pour certains un décalage dans le temps dans la mise en œuvre des contrôles.

La quasi-totalité des établissements avaient décidé de procéder strictement au contrôle annuel imposé par les textes. Un seul, plus en alerte parce qu'il avait été confronté à un cas de légionellose, avait choisi de faire des contrôles plus fréquents.

Sur les 210 contrôles effectués dans ces 15 établissements, 53% s'étaient révélés négatifs, (taux de légionelles < ou = 100 CFU/l). 27% étaient " limites " puisqu'ils comportaient entre 1000 et 100 000 CFU/l. 20% étaient réellement problématiques car ils atteignaient ou dépassaient le seuil des 100 000 CFU/l.

Si la circulaire n'est pas très précise quant à au seuil au delà duquel il est indispensable de mener des actions curatives, on sait qu'il y a danger de légionellose à partir de 10 000.

Quelles avaient été les mesures prises par ces établissements ? Ceux dont les résultats étaient de l'ordre de 10 000 -100 000 voire plus avaient immédiatement pris des mesures correctives, alors que ceux qui se situaient dans la fourchette 1 000 - 10 000 (3 établissements) avaient différé leur action.

Les mesures correctrices avaient été diverses : choc thermique (3), choc chloré (3), modifications techniques du type retrait de bras morts ou changement de canalisations (2), hyperchloration en continu (1), élévation en température > 50° (1). Tous les établissements avaient procédé à de nouveaux contrôles après traitement des réseaux contaminés.

Les résultats n'avaient pas été très probants. Un seul établissement avait réussi à obtenir une éradication totale des légionelles : celui qui avait associé un choc thermique à une élévation en température > à 50°. Pour les autres, l'efficacité des traitements n'avait été que partielle, le taux de légionnelle restant > à 100 sur certains points du réseau.

Depuis, la quasi-totalité des établissements de la région Centre ont appliqué la circulaire DGS n°98-771. La plupart ont constaté qu'ils avaient dépassé les seuils tolérés, et parfois de beaucoup. Ceux qui avaient choisi d'attendre parce qu'ils estimaient que la situation n'était pas critique ont vu l'état de leurs réseaux s'aggraver. Tous sont à la recherche de solutions.

Même si l'efficacité des actions curatives reste problématique, ces mesures sont indispensables. Le groupe de travail a donc décidé de réaliser un livret de recommandations sur les mesures correctives, en association avec les ingénieurs des services techniques d'un certain nombre d'établissements de la région. Ce document est diffusé par le RHC.

Mme. Gorin, médecin hygiéniste CHR Orléans

Comprenant une tour, un site pavillonnaire ainsi que 4 établissements de moyen et long séjours, le centre hospitalier régional d'Orléans totalise 3 réseaux aéroréfrigérés et 34 réseaux d'ECS.

L'état de lieux réalisé en 1999 a montré que sur les 26 points prélevés, 23 étaient positifs, présentant des taux de légionelles >1 000 UFC/l. Huit d'entre eux étaient au dessus de 10 000 UFC/l. Des mesures correctives rapides s'imposaient donc, mais la diversité des situations impliquait de rechercher des solutions adaptées à chaque cas.

Sur l'hôpital de la Source, 2 des 5 tours aéroréfrigérantes ont été supprimées (condenseurs à air) et les réseaux entièrement remplacés par des produits en polymère.

Les travaux sont toujours en cours.

Le CHRO a parallèlement procédé à la recherche d'une méthode simple et adaptée aux autres sites, en commençant à travailler sur un service-test, la pneumologie. Sur le plan technique, les bras morts ont été supprimés et un projet de mise à jour des plans des réseaux lancé. Un important programme de formation du personnel a également été mis en route : formation du personnel technique au risque des légionelles, formation des soignants à la désinfection des points de puisage.

Les résultats d'un premier traitement au chlore (vidange et nettoyage des ballons, injection de 2ppm de chlore sur 4 jours, remplacement systématique des mousseurs et des pommes de douche, désinfection des robinets) se sont révélés insuffisants sur le long terme.

En septembre 2000, les services techniques ont procédé à une nouveau test associant choc thermique partiel sur les deux ballons et chloration à 5 ppm sur 4 jours. Les résultats ont été probants, puisque le taux de légionelles est descendu d'abord à 200 UFC/l à J+30, puis à moins de 50 UFC/l à J +180.

Par contre, cette même méthode n'a pas été efficace sur une autre sous-station desservant un réseau plus étendu : à J + 15 le taux de légionelles était de 10 000 UFC/l. Cette sous-station de l'hôpital Porte Madeleine a donc fait l'objet de travaux et d'un nouveau traitement en avril 2001. D'une part, les ballons ont été supprimés et remplacés par un échangeur à plaques. D'autre part, un traitement associant cette fois un choc thermique global suivi d'une chloration à 5ppm sur 4 jours a été décidé. Contrairement à certains établissements qui réalisent les chocs thermiques de nuit, le CHRO a choisi de procéder à l'opération dans la journée, la réactivité des services étant mieux assurée en cas de percement des canalisations. La mise en œuvre du choc thermique a nécessité la mobilisation de 17 agents techniques (un agent pour 10 robinets).

Dans le cadre de la gestion des risques environnementaux qui est un des points importants de l'accréditation, et dans le même esprit que le groupe hospitalier du Havre, le CHR d'Orléans a créé un " Groupe Eau " auquel participent un hygiéniste, un bactériologiste, un pharmacien, l'ingénieur en chef et deux responsables d'ateliers. Son objectif est d'entreprendre une démarche qualité transversale et de mettre au point protocoles et procédures pour les services techniques comme pour les services soignants.

Au delà des légionelles, le Groupe Eau du CHR d'Orléans s'attache à réfléchir à la problématique générale de la maîtrise des risques infectieux hydriques, et notamment à celui des pseudomonas aeruginosa qui concerne les réseaux d'eau chaude sanitaire comme les réseaux d'eau froide.

Informer, former, sensibiliser

Pour tous les contributeurs à la journée du 21/3, la maîtrise du risque lié aux légionelles demande des actions d'information et de formation des personnels techniques, comme de sensibilisation des personnels soignants. Dans sa conclusion, Djamil Abdelaziz, ingénieur en chef CHR Orléans, porte l'accent sur cette nécessité et sur la transversalité qu'elle implique au sein de l'hôpital : " Les plombiers, par exemple, ont la maîtrise du process de production et de distribution de l'eau chaude sanitaire, mais pas celle de son utilisation. Les hygiénistes ont donc un rôle pédagogique essentiel à jouer sur ce terrain et la participation active du Relais Régional d'Hygiène Hospitalière du Centre à notre journée de réflexion est à mon avis un signe de cet engagement aux côtés des ingénieurs hospitaliers. "

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