Pour une autre politique scolaire à Paris
(déclaration du Snes académique S3 Paris)
à propos des baisses de DHG

accueil général-archives-DHG

Nous avons fait grève le 10 décembre et le 24 janvier. Par deux fois, nous avons dit que l’insuffisance des moyens aggravait notre charge de travail et qu’il y avait urgence à créer des emplois. Les créations d’emplois, ceux qui apportent réellement des moyens d’enseignement nouveau, restent très limitées : 399 pour la rentrée 2002 au niveau national.

La préparation de la rentrée 2002 sur Paris confirme notre inquiétude.

Depuis 1997, et pendant toute la période Allègre, le rectorat a démantelé avec zèle le potentiel parisien ; aujourd’hui, il poursuit cette même orientation, au-delà du nouvel affichage et des quelques mesures de saupoudrage, concessions aux luttes. Tous les établissements voient leur potentiel à nouveau amputé. Des pans entiers de formations, notamment dans l’enseignement technologique (classes de remise à niveau, FCIL…), sont aujourd’hui mis en cause. Toutes les structures sont encore resserrées : groupes de LV, dédoublements, options… Les effectifs par division, surtout en seconde et terminale, restent trop élevés.

Cette politique aggrave les inégalités entre les établissements. Elle ne peut que renforcer la fuite des élèves des collèges et des lycées en difficulté vers le centre et l’ouest parisien, fragilisant encore plus ces établissements.
En bon gestionnaire et au mépris total des objectifs pédagogiques et démocratiques, le rectorat pousse au remplissage des établissements les plus attractifs et transforme les établissements les plus en difficulté en ghetto en leur retirant des moyens sous prétexte de la baisse de leurs effectifs.

Nombre de S1 s’apprêtent à voter contre leur DHG au CA. Le rectorat cherche d’ailleurs à esquiver le débat. Il s’appuie sur les chefs d’établissements qui tendent à devenir les relais privilégiés de sa politique, avec l’adhésion d’une partie d’entre eux comme en témoignent certaines prises de position du SNPDEN. Ces pressions et recommandations rectorales amènent certains d’entre eux à dessaisir plus que jamais les organes délibératifs et à obscurcir les réalités de la rentrée 2002 en refusant la transparence, en fournissant des documents « illisibles » ou (et) insuffisants et en ne respectant pas plus les délais réglementaires de préparation des commissions permanentes et conseils d’administration. Les S1 doivent absolument combattre de telles dérives en exigeant le respect des dispositions réglementaires et en mesurant les véritables enjeux comme les responsabilités rectorales et ministérielles. Il faut s’attacher à construire l’action avec les parents d’élèves et faire le lien avec les réformes contestées. Plusieurs délégations ont déjà eu lieu en direction des autorités académiques pour protester contre leur DHG.

Au-delà de ces démarches nécessaires, nous ne pourrons gagner qu’en faisant collectivement la démonstration de l’insuffisance des moyens attribués à l’académie de Paris et la lumière sur les choix rectoraux.

Une action forte rassemblant les personnels tout au long du mois de mars est nécessaire. Le SNES vous appelle à la construire dans chaque établissement et à assurer le succès des rendez-vous d’action.

Partout, il faut parallèlement interpeller les élus et les forces politiques sur leurs choix pour l’éducation et le service public.

Contacter le webmestre. Page mise à jour le jeudi 23 mai 2002