Lettre commune FSU, FAEN, FERC-CGT, SGEN-CFDT, UNSA Éducation
au Premier ministre,
le 12 septembre 2002

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Monsieur le Premier Ministre,

Vous vous êtes engagé fortement à ce que votre gouvernement pratique le dialogue social. Force est de constater que ce dialogue n’existe pas dans l’Éducation et la Recherche.

Les arbitrages budgétaires ont été rendus a priori sans qu’il y ait pu avoir la moindre discussion sur les missions et les besoins du système éducatif et de la recherche publique.

Les engagements de l’État ont été abandonnés, qu’il s’agisse des plans pluriannuels de création d’emplois ou de la résorption de la précarité.

Les choix budgétaires actuellement connus consacrent l’abandon de la priorité à l’éducation. Ils empêchent toute amélioration durable du système éducatif et sont contradictoires avec le besoin largement exprimé d’une consolidation du lien social et d’un meilleur encadrement des jeunes par l’ensemble des personnels (MI-SE, personnels d’éducation, IATOSS, Aides Éducateurs…). Ils sont de nature à compromettre les recrutements nécessaires pour faire face aux départs en retraite prévisibles.

La baisse annoncée du budget de la recherche publique va à l’encontre même des engagements du Président de la République.

Le processus de décentralisation que vous avez annoncé nous semble avancer sans que soit fait un bilan de l’existant ni mené le débat sur ses conséquences pour le service public d’éducation, ses missions et ses personnels. Un processus d’une telle importance ne peut se mener ni en catimini ni à marches forcées.

Les fédérations soussignées en appellent solennellement à vous pour que d’autres choix budgétaires soient faits dans l’intérêt des jeunes et pour qu’enfin un véritable débat dans la transparence soit engagé pour améliorer, transformer et démocratiser le système éducatif.

Nous espérons que le Conseil des Ministres du 25 septembre permettra d’apporter des premières réponses positives en matière budgétaire. Les fédérations se réuniront le jour même pour apprécier vos décisions et prendront leurs responsabilités en conséquence.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

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