La question des MI-SE
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Ne tenant aucun compte de lavis quasi unanime, exprimé par lensemble de la Communauté éducative au Conseil Supérieur de lÉducation du 30 janvier, ni du vote unanime de la parité syndicale au Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 6 février, ni de la mobilisation des personnels (en particulier lors des récentes journées du 28 janvier et du 6 février), le ministre joue la carte du passage en force.
Pour cela il affirme une fois de plus, sans aucun fondement comme le confirme lunanimité de la communauté éducative, que le statut de surveillant ne « répondait plus aux contraintes des étudiants, ni aux besoins des établissements » et continue à proposer un statut dAssistant déducation au rabais par rapport à celui des surveillants.
En outre ce statut ne permettra plus aux étudiants daccéder à lautonomie financière dont ils peuvent avoir besoin pour poursuivre leurs études.
Par ailleurs le ministère continue à entretenir la confusion sur les chiffres pour cacher que la disparition de 15000 à 20000 adultes est programmée pour les établissements scolaires à la rentrée 2003. Il est donc bien loin dun projet qui permettrait, selon lui, « de répondre de manière durable et dans des conditions defficacité renforcée au besoin dune présence de jeunes adultes dans les écoles, les collèges et les lycées et contribue ainsi à la politique de prévention de la violence à lécole ».
Face à cette obstination, le SNES mettra tout en uvre pour amener le ministre à pérenniser et améliorer le statut des surveillants, pour que soient offerts de véritables débouchés aux aides éducateurs en fin de contrat et pour que tous les besoins des établissements mis en évidence par les aides éducateurs soient pris en compte.
Cest le sens de lappel solennel quil vient dadresser au premier ministre avec la FSU, le SGEN-CFDT, la FAEN, le SE-UNSA, la FERC-CGT, la FCPE, lUNEF, la FIDL et lUNL.
Ce sera aussi le sens des rencontres quil va avoir avec lensemble des groupes parlementaires et de linterpellation quil organise de lensemble des députés.
Ce sera enfin lobjectif quil se fixe avec les « grèves à répétitions » des surveillants et AE quil organise à partir du 10 mars et avec la journée daction « tous ensemble » dans lÉducation du mardi 18 mars (appel FSU SGEN UNSEN CGT-FAEN à la grève de tous les personnels et manifestation nationale à Paris des surveillants et des aides éducateurs, à la veille du passage du projet de texte).
Avec lannonce de 18000 postes aux concours externes, le SNES considère que la raison et lintérêt des élèves lont emporté sur la volonté de réduire à tout prix de plusieurs milliers le nombre denseignants des lycées et collèges à la rentrée 2004. Les actions unitaires menées depuis la rentrée, et ses propres interventions auprès des pouvoirs publics, et dans les médias depuis plusieurs mois ont fortement contribué à maintenir le nombre des postes au niveau de 2002.
Ces 18000 postes sont proches du minimum nécessaire au remplacement de tous les départs, que le SNES continue à situer à 18500. Encore faudra-t-il que tous les postes soient pourvus pour que cette annonce ne se limite pas à un effet de communication.
Par contre le ministère nenvisage que 3800 titularisations. Ce recul de 1400 par rapport aux titularisations réalisées en 2002, est à mettre en relation avec labandon dans le budget 2003 des transformations de crédits en emplois.
En annonçant la création de 16000 assistants déducation et 82000 jeunes adultes au total dans les écoles et les établissements du second degré, le Ministre, sous la pression, améliore un peu la dotation initialement prévue de 11000 assistants déducation. Mais il reste très en deçà des moyens dont disposaient les établissements à la rentrée 2002. En effet, aujourdhui 102000 jeunes adultes encadrent les élèves dans les écoles, collèges et lycées (62000 aides éducateurs et 40000 Mi-Se). Avec 82000 ce seront globalement 20000 jeunes adultes en moins. Et pour le second degré ce seront 6000 emplois au minimum qui manqueront à la rentrée. Encore faut-il que les départs en cours de contrat soient intégralement remplacés. Les assistants déducation dévolus au second degré remplacent à peine un peu plus des 5600 postes de Mi-Se supprimés.
Le nouveau statut dassistant déducation nest pas exclusivement réservé aux étudiants. Sil marque un progrès par rapport à celui daide éducateur puisquil sagira de contrats de droit public, avec possibilité daccès aux concours internes, il reste très inférieur à celui des Mi-Se. Le ministère tente dimposer des mi-temps systématiques avec des contrats moins longs, un recrutement local qui ne garantira par un recrutement équitable sur critères sociaux et le choix exclusif détudiants. Ce nouveau statut prévoit des services hebdomadaires plus lourds, annualisés avec des astreintes plus importantes pendant les vacances. Les rémunérations restent inconnues.
Par ailleurs, il ne va pas dans le sens dune vraie reconnaissance des métiers nouveaux quont fait émergé les aides éducateurs et ne leur offrent aucune perspective demploi durable.
Ces premières annonces montrent lefficacité des actions engagées. Elles sont, pour le SNES, un encouragement à poursuivre la mobilisation et laction afin dobtenir des prérecrutements, le maintien du statut de étudiant surveillant, des moyens beaucoup plus importants de titularisation, et les créations minimales demplois denseignants prévues par le plan de programmation pour 2003. Cest aussi loccasion de peser contre les choix gouvernementaux de décentralisation des missions essentielles de lÉtat en matière déducation.
Le SNES appelle à la réussite des actions nationales de grève des 17 janvier et 28 janvier.
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