La question des MI-SE
et des aides éducateurs

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Assistants d'éducation :
après le conseil des ministres,
nouveaux rendez-vous

Communiqué de presse du S4,
le 26 février 2003
Le ministre de l’éducation nationale a présenté aujourd’hui, mercredi 26 février, son projet de loi relatif aux Assistants d’éducation.

Ne tenant aucun compte de l’avis quasi unanime, exprimé par l’ensemble de la Communauté éducative au Conseil Supérieur de l’Éducation du 30 janvier, ni du vote unanime de la parité syndicale au Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 6 février, ni de la mobilisation des personnels (en particulier lors des récentes journées du 28 janvier et du 6 février), le ministre joue la carte du passage en force.

Pour cela il affirme une fois de plus, sans aucun fondement comme le confirme l’unanimité de la communauté éducative, que le statut de surveillant ne « répondait plus aux contraintes des étudiants, ni aux besoins des établissements » et continue à proposer un statut d’Assistant d’éducation au rabais par rapport à celui des surveillants.

En outre ce statut ne permettra plus aux étudiants d’accéder à l’autonomie financière dont ils peuvent avoir besoin pour poursuivre leurs études.

Par ailleurs le ministère continue à entretenir la confusion sur les chiffres pour cacher que la disparition de 15000 à 20000 adultes est programmée pour les établissements scolaires à la rentrée 2003. Il est donc bien loin d’un projet qui permettrait, selon lui, « de répondre de manière durable et dans des conditions d’efficacité renforcée au besoin d’une présence de jeunes adultes dans les écoles, les collèges et les lycées et contribue ainsi à la politique de prévention de la violence à l’école ».

Face à cette obstination, le SNES mettra tout en œuvre pour amener le ministre à pérenniser et améliorer le statut des surveillants, pour que soient offerts de véritables débouchés aux aides éducateurs en fin de contrat et pour que tous les besoins des établissements mis en évidence par les aides éducateurs soient pris en compte.

C’est le sens de l’appel solennel qu’il vient d’adresser au premier ministre avec la FSU, le SGEN-CFDT, la FAEN, le SE-UNSA, la FERC-CGT, la FCPE, l’UNEF, la FIDL et l’UNL.

Ce sera aussi le sens des rencontres qu’il va avoir avec l’ensemble des groupes parlementaires et de l’interpellation qu’il organise de l’ensemble des députés.

Ce sera enfin l’objectif qu’il se fixe avec les « grèves à répétitions » des surveillants et AE qu’il organise à partir du 10 mars et avec la journée d’action « tous ensemble » dans l’Éducation du mardi 18 mars (appel FSU – SGEN – UNSEN – CGT-FAEN à la grève de tous les personnels et manifestation nationale à Paris des surveillants et des aides éducateurs, à la veille du passage du projet de texte).


Concours : le SNES marque des points
MI-SE : le compte n'y est pas !

Communiqué de presse du SNES
du 16 janvier 2003

Avec l’annonce de 18000 postes aux concours externes, le SNES considère que la raison et l’intérêt des élèves l’ont emporté sur la volonté de réduire à tout prix de plusieurs milliers le nombre d’enseignants des lycées et collèges à la rentrée 2004. Les actions unitaires menées depuis la rentrée, et ses propres interventions auprès des pouvoirs publics, et dans les médias depuis plusieurs mois ont fortement contribué à maintenir le nombre des postes au niveau de 2002.

Ces 18000 postes sont proches du minimum nécessaire au remplacement de tous les départs, que le SNES continue à situer à 18500. Encore faudra-t-il que tous les postes soient pourvus pour que cette annonce ne se limite pas à un effet de communication.

Par contre le ministère n’envisage que 3800 titularisations. Ce recul de 1400 par rapport aux titularisations réalisées en 2002, est à mettre en relation avec l’abandon dans le budget 2003 des transformations de crédits en emplois.

En annonçant la création de 16000 assistants d’éducation et 82000 jeunes adultes au total dans les écoles et les établissements du second degré, le Ministre, sous la pression, améliore un peu la dotation initialement prévue de 11000 assistants d’éducation. Mais il reste très en deçà des moyens dont disposaient les établissements à la rentrée 2002. En effet, aujourd’hui 102000 jeunes adultes encadrent les élèves dans les écoles, collèges et lycées (62000 aides éducateurs et 40000 Mi-Se). Avec 82000 ce seront globalement 20000 jeunes adultes en moins. Et pour le second degré ce seront 6000 emplois au minimum qui manqueront à la rentrée. Encore faut-il que les départs en cours de contrat soient intégralement remplacés. Les assistants d’éducation dévolus au second degré remplacent à peine un peu plus des 5600 postes de Mi-Se supprimés.

Le nouveau statut d’assistant d’éducation n’est pas exclusivement réservé aux étudiants. S’il marque un progrès par rapport à celui d’aide éducateur puisqu’il s’agira de contrats de droit public, avec possibilité d’accès aux concours internes, il reste très inférieur à celui des Mi-Se. Le ministère tente d’imposer des mi-temps systématiques avec des contrats moins longs, un recrutement local qui ne garantira par un recrutement équitable sur critères sociaux et le choix exclusif d’étudiants. Ce nouveau statut prévoit des services hebdomadaires plus lourds, annualisés avec des astreintes plus importantes pendant les vacances. Les rémunérations restent inconnues.

Par ailleurs, il ne va pas dans le sens d’une vraie reconnaissance des métiers nouveaux qu’ont fait émergé les aides éducateurs et ne leur offrent aucune perspective d’emploi durable.

Ces premières annonces montrent l’efficacité des actions engagées. Elles sont, pour le SNES, un encouragement à poursuivre la mobilisation et l’action afin d’obtenir des prérecrutements, le maintien du statut de étudiant surveillant, des moyens beaucoup plus importants de titularisation, et les créations minimales d’emplois d’enseignants prévues par le plan de programmation pour 2003. C’est aussi l’occasion de peser contre les choix gouvernementaux de décentralisation des missions essentielles de l’État en matière d’éducation.

Le SNES appelle à la réussite des actions nationales de grève des 17 janvier et 28 janvier.

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