Communiqué du S4 :
derrière les propos patelins de Raffarin

accueil général-archives-patelin Raffarin

Paris, le 2 décembre 2002

Dans une interview au journal Le Monde, le Premier ministre tente de rassurer le monde enseignant. Au-delà des propos patelins, il n'apporte aucune réponse aux questions posées par les organisations syndicales depuis la rentrée scolaire.

Reconnaissant que le budget n'est pas celui qu'il avait rêvé, il camoufle implicitement le problème des moyens derrière une éducation nationale « plus proche » et « plus adaptée » qui devra attendre « un grand débat national » début 2003.

Il reste évasif quant au nombre de surveillants et d'aides-éducateurs disponibles dans les établissements scolaires à la rentrée 2003. Il prétend créer des « assistants d'éducation » et des « Civis » qui ne devraient reposer « ni sur des statuts-parking », ni sur des « sous-statuts ». Or, les propositions gouvernementales constituent un véritable sous-statut bien inférieur aux possibilités qu'offre aujourd'hui le statut de MI-SE.

Il n'est pas plus clair sur la décentralisation. Tout en affirmant qu'il ne fera rien contre l'avis des personnels, et qu'il ne veut pas modifier les rapports entre l'État et l'éducation, il maintient le cap d'expérimentations dont il ne dit pas les objectifs véritables.

S'agissant des recrutements d'enseignants il dit clairement qu'il procédera à des redéploiements.

Enfin, sur les objectifs éducatifs, s'il ne remet pas en cause ceux de la loi de 1989, il n'a aucunement l'intention de faire quoi que ce soit pour les élèves les plus en difficulté et se contente de préconiser l'orientation en 4e, le recours à l'alternance et à l'apprentissage baptisés « filières d'éducation des métiers », alors même que le patronat s'intéresse à des niveaux beaucoup plus élevés.

Ce discours ne trompe personne, même paré des habits de l'humanisme. Les questions concrètes restent sans réponse. Le SNES appelle les personnels à manifester massivement le 8 décembre pour un service public de meilleure qualité et à décider des poursuites de l'action unitaire.

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