Les enseignants, le racisme, et le ministre |
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Sil est vrai que le contexte international et les tensions du Moyen-Orient ne sont pas sans échos dans les établissements, et ont conduit ici et là à des actes et des propos relevant du racisme, le SNES sétonne de lampleur médiatique donnée par des ministres en charge de léducation à des incidents qui restent marginaux. Le SNES sindigne des propos du Ministre Luc Ferry selon lesquels « une partie des enseignants de gauche qui sont anti-Israël tolèrent de plus en plus des propos antisémites sous le prétexte que lorigine de ces propos nest pas lextrême droite ».
Sur quels faits le Ministre fonde-t-il ce jugement ? Ne sait-il pas que lantiracisme et la lutte contre lantisémitisme restent des valeurs largement partagées par le milieu enseignant et que les professeurs traitent ces questions en classe avec beaucoup de scrupule et dans le respect des programmes et des consciences? Laisser supposer une complicité du milieu enseignant ou même une tolérance de propos racistes et antisémites, cest reporter sur les enseignants la responsabilité de problèmes dont ils sont plus souvent les victimes que les responsables.
Si beaucoup de jeunes nont plus envie de sintégrer à la société française et à la République, cultivent des réflexes communautaires, nest-ce pas dabord parce que la politique des villes a construit des ghettos sociaux et ethniques, parce quon leur refuse la réussite scolaire et linsertion dans lemploi, parce quon méprise les cultures dans lesquelles ils ont grandi ?
Le SNES rappelle que cest dabord en proposant des perspectives de réussite scolaire, sociale et professionnelle quon donnera envie à tous les jeunes de participer en tant que citoyen aux idéaux de la République. Limage du primat de la réussite individuelle que préconise le Ministre Luc Ferry est aux antipodes des valeurs collectives qui fondent la république et les principes de la laïcité dans lenseignement.
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