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Pétition au Proviseur |
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Les professeurs soussignés, tous enseignants du lycée Louis-le-Grand, tiennent par cette pétition à faire part de leurs inquiétudes et à témoigner de leur détermination.
Ils rappellent qu’ils sont à l’origine de nombreuses initiatives qui contribuent à leur enseignement, ouvrent aux élèves de nouvelles perspectives tout en favorisant leur réussite. C’est ainsi qu’ils organisent des sorties à caractère pédagogique et/ou culturel, des voyages scolaires en France ou à l’étranger, des rencontres et des débats… Ils ne manquent pas de rester après leurs heures de cours pour renseigner un élève, et ne sont pas avares ni de leur temps ni de leur travail.
Ils supportent d’autant moins les affirmations calomnieuses et infondées du Ministre qui ose stigmatiser un absentéisme prétendument généralisé. Ils savent au contraire que les enseignants — d’après une étude de l’Insee qui date de cette année 1998 — sont plutôt moins souvent absents que les autres salariés.
C’est ainsi qu’ils s’opposent à toute nouvelle procédure de contrôle qu’on chercherait à leur imposer : des initiatives bureaucratiques ont été prises à la rentrée qui freinent l’initiative, et remettent en cause des projets pédagogiques qui pourtant ont déjà prouvé leur intérêt pour les élèves. Ils refusent que, sous prétexte de sécurité, on les contraigne à de nouvelles procédures où ils reconnaissent une tentative de caporalisme. Ils souhaitent qu’on en revienne à un fonctionnement plus simple, moins bureaucratique, et qu’au contraire on les aide à mener à bien leurs projets.
La préparation d’un voyage ou d’une sortie scolaire, l’encadrement des élèves sur place, tout cela représente plus d’heures que celles qui n’ont pas été assurées en classe : il est donc inadmissible qu’on impose un « rattrapage » de ces heures prétendument perdues, d’autant plus que, pour les élèves, le bénéfice de ces sorties est incontestable.
Tout spécialement, ils s’insurgent contre la délation entre collègues qu’on a tenté d’organiser, et refusent un contrôle qui tourne au flicage et témoigne de la défiance dont ils sont l’objet.