Monsieur le Proviseur,
Sachant que le temps que vous pouviez nous accorder, en ce lundi 22 mai 2000, était des plus limités, nous avons estimé quun texte écrit serait le meilleur moyen de nous faire entendre.
Quatre points nous paraissent essentiels à formuler, en cette fin dannée, jugée par beaucoup de collègues comme aussi désatreuse que la rentrée de septembre 1999.
- Le travail du troisième trimestre est souvent très difficile. Mais cette année, cest vraiment pire que jamais. Limpression dominante est que chacun doit se débrouiller, vaille que vaille, dans une grande pagaille organisée et remplie de chausse-trapes. «Ordre, contre-ordre, désordre»: les documents diffusés sont quelquefois un défi au sens commun. Il a fallu, par exemple, attendre le 16 mai pour disposer dun calendrier récapitulatif, à peu près praticable.
- Lorganisation du baccalauréat est spécialement préoccupante, tant pour lécrit que pour loral. Et cest grave pour limage de votre établissement, notre lycée. Les élèves, les professeurs et tous les personnels mériteraient un peu plus de respect et de considération. Les règlements si souvent invoqués devraient être effectivement appliqués. Et il nous semble que vous êtes le «chef de centre».
- Le recrutement pour la classe de seconde engage évidemment lavenir du lycée. Les discours tenus aux familles, leur accueil, le rôle dévolu aux associations de parents délèves: tout nous paraît contestable. Il nous semble que le Projet détablissement devrait servir davantage, comme une référence cardinale. Les effectifs visés devraient être nettement inférieurs à 35 élèves par division.
- À la rentrée 2000, la section Snes appellera les collègues à refuser de travailler si les emplois du temps sont aussi approximatifs quen septembre 1999.
Monsieur le Proviseur, nous faisons solennellement appel à votre autorité pour que le Lycée Louis-le-Grand ne devienne pas un objet de risée publique, et pour nous tous, vos collègues, un sujet de consternation.