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Conservons l'initiative !
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Conservons l'initiative !
Le mois de mars 2000 a été une période de mobilisation exceptionnelle. Et même à Louis-le-Grand.
Quelques idées simples, qui ne sont pas nouvelles, sont devenues d'une évidence criante pour tous :
- le gel de l'emploi public condamne les services publics à ne plus jouer leur rôle. À Louis-le-Grand aussi.
- toutes les prétendues réformes qui s'inscrivent dans ce carcan visent à accroître la flexibilité, la polyvalence et la charge de travail des fonctionnaires, au mépris de la qualité du service. À Louis-le-Grand comme ailleurs (secrétariat, surveillance, CDI…)
Si Allègre a dû céder la place, c'est parce que nous avons tous compris qu'il fallait une autre politique scolaire : pour une éducation ambitieuse et contre la marchandisation de l'école. À Louis-le-Grand, peut-être plus qu'ailleurs !
En dépit des déclarations toujours scandaleuses du ci-devant ministre, nous continuons de vouloir des réformes. Mais nous les voulons utiles, généreuses et efficaces, dans un esprit de justice. Cela nécessite une véritable négociation avec le nouveau ministre, mais aussi d'intervenir sans relâche pour convaincre l'opinion publique du bien fondé de notre ambition.
Dans l'immédiat, il faut agir par tous les moyens :
- pour obtenir une rallonge budgétaire pour faire face aux besoins les plus urgents, dès avant la rentrée 2000 ;
- pour que le gouvernement Jospin II renonce aux réformes contestées, c'est-à-dire toutes celles qui réduisent l'offre réelle d'enseignement, quel que soit leur emballage démagogique.
À Louis-le-Grand cela veut dire concrètement que :
- le poste de russe de Mme Vorobiov doit être maintenu ;
- la rentrée 2000 doit être préparée dans la plus grande clarté, dès maintenant ;
- et sans attendre la pré-rentrée qui devrait, pour mériter son nom, être organisée la veille de la rentrée des élèves.
Nous sommes résolument attachés à développer une école républicaine, créatrice d'humanité, c'est-à-dire d'abord de justice. Et pour cela, l'augmentation des moyens et l'amélioration des conditions de travail de tous les personnels sont plus que jamais à l'ordre du jour.
N'en déplaise aux bons apôtres !