Le point sur l'état des discussions
avec le Ministère, au 20 avril 2000

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Voir aussi le communiqué de presse du Snes du 4 avril 2000 et celui du 11 avril 2000

Discussions
Où en est-on ?

Le SNES a mis à profit les semaines de congé pour multiplier les contacts avec le ministre et son cabinet.

Reçu dans la délégation de la FSU le 4 avril par le ministre, il a été reçu à nouveau par le directeur de cabinet, plusieurs conseillers et le directeur de la DESCO, le 11 avril. Les contacts téléphoniques ont eu lieu les 13, 14 et 17 avril. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement.

Pour l’instant ces contacts n’ont pas permis de débattre du collectif budgétaire, qui devrait être arrêté par le gouvernement le 26 avril ; nous restons dans l’inconnu quant à sa nature, son volume exact, ce qui reviendra au second degré. Nous nous efforçons de convaincre que cela se traduise par des emplois et des recrutements nouveaux, disponibles dès la rentrée.

Nous insistons auprès de nos interlocuteurs pour que soit rapidement prise la décision d’établir des listes complémentaires aux concours externes et internes dès la session 2000.

Nos interlocuteurs ministériels ont surtout le souci de l’avenir immédiat de la réforme des lycées.

Soumis à de fortes pressions, des associations de parents d’élèves pour une application stricte de la réforme Allègre, le ministre cherche une porte de sortie qui ne devrait pas être annoncée aux recteurs avant le 2 mai.

Pour notre part, nous avons fait valoir les demandes formulées dans l’US n °520.

Nos interlocuteurs nous ont paru sensibles à la nécessité de revoir les horaires de Seconde en mathématiques et français (au minimum 0 h 30/élève dans chaque discipline), au rétablissement d’une deuxième option facultative pour préserver un potentiel fragile en langues vivantes, anciennes et régionales, dans les disciplines artistiques.

Nous avons également fortement insisté sur la nécessité de retrouver 3 heures/élève en langues vivantes à tous les niveaux.

S’agissant des TPE de Première, nos interlocuteurs nous ont semblé sensibles au fait que les conditions de leur généralisation n’étaient pas réunies.

Nous avons fait valoir la nécessité de les retirer, d’engager une nouvelle réflexion et de rétablir les heures de modules en Première, ce qui amènerait au minimum les maths en S, les SES en ES, les lettres en L à 5 heures + (1 h mod).

S’agissant du baccalauréat, nous avons redit la nécessité de renoncer à introduire du contrôle en cours de formation. Le directeur de la DESCO s’est dit en accord avec les propositions figurant dans notre document (US n °520 p. 24).

Nous avons également demandé une véritable consultation sur les nouveaux programmes de Seconde-Première, des formations sur certaines parties de programmes, avant leur application, et une remise à plat du dispositif d’élaboration des programmes.

Nous avons réinsisté sur la question des effectifs, notamment en Seconde.

Nos interlocuteurs paraissent toujours étonnés quand nous leur disons que plus de 40 % des classes de Seconde ont 34 élèves et plus.

Pour les collèges, le ministère nous a semblé attentif à trois demandes urgentes : que les travaux croisés ne soient pas appliqués et généralisés à la rentrée en Quatrième, pour garantir les horaires, et qu’on évalue réellement les parcours diversifiés en Cinquième ; que l’aide aux élèves en Sixième soit intégrée aux services des collègues sans HSE ; que le latin soit pris en compte au brevet.

Lors de l’audience du 4 avril, nous avons insisté auprès du ministre sur les conséquences désastreuses des fourchettes horaires au collège et demandé une nouvelle réflexion sur le collège, incluant l’expérimentation rapide d’équipes de suivi des élèves décrocheurs.

Nous avons profité de l’audience du 11 avril pour remettre les 17 500 signatures de la pétition « droit à congé » et demandé le report de la date de prérentrée au 4 septembre. Nos interlocuteurs nous ont semblé sensibles à cette demande. Nous mettons à profit les contacts pour exiger la valorisation de la voie technologique, respectée dans ses spécificités. Nous rappelons à Jack Lang les engagements qu’il avait pris en 93 concernant les services des professeurs des disciplines artistiques et ceux des enseignants de ZEP (– 2 h)).

Sur tout cet ensemble, nous n’avons à ce jour aucune certitude et aucune réponse officielle.

Beaucoup de ces demandes supposent des créations d’emplois et des recrutements. Nous exigeons aussi que s’ouvrent des discussions sur le dossier de la précarité et sur l’évolution des recrutements, des concours et des IUFM. Rien de tout cela n’a pu, pour l’instant, être abordé.

Frédérique Rolet a accompagné le 11 avril une délégation du Gard sur les questions de carte scolaire du second degré. Pour ce département, comme pour tous ceux qui ont mené des luttes intenses pour obtenir des postes supplémentaires, nous n’avons aucune réponse concrète.

Enfin, la Fonction publique a rouvert le dossier « réduction du temps de travail ». Le cabinet de Jack Lang dit accueillir favorablement l’idée d’un accord-cadre pour toute la fonction publique. Rien ne pourra avancer dans notre secteur sans un sérieux dégel de l’emploi public.

Rien donc n’est acquis ; les discussions restent aujourd’hui partielles ; le volume des moyens supplémentaires pour une autre rentrée ne peut en rester au seul milliard, déjà bien écorné par les mesures prises pour les LP.

Il faut donc maintenir la pression, réunir les collègues en A.G., faire connaître une nouvelle fois les demandes, discuter, avec les parents, de leur pertinence.

Denis Paget

Contacter le webmestre. Page mise à jour le mercredi 31 mai 2000.