Profession de foi du S1 pour les élections au Conseil d'Administration
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«Mais que font les syndicats?»

La formule revient souvent chez les collègues non syndiqués. Elle est évidemment irritante pour les syndiqués que nous sommes. Car si nous déplorons tous que notre syndicat ne puisse pas faire davantage, en dépit de tous nos efforts, nous souhaitons surtout pouvoir faire davantage grâce au concours de chacun.

En effet, nous faisons tout pour qu’un syndicat comme le Snes:

• continue de défendre, en toute occasion, les intérêts matériels et moraux de l’ensemble de la profession;
• s’affirme comme une force d’opposition dans un contexte international où prévaut la brutalité du «tout économique», corollaire de la démission du politique.

Nous entendons maintenir, coûte que coûte, cette orientation générale:

• parce que nous sommes convaincus de l’importance et de l’efficacité accrues de l’action quand elle est collective;
• parce que nous sommes attachés à des valeurs fondamentales comme la liberté et la justice, et par suite à la démocratie, donc à l’école républicaine et laïque.

Sans vouloir polémiquer, il nous semble que les élus des autres listes n’ont pas toujours partagé nos convictions ou nos efforts, à cause d’une certaine inertie et/ou à cause d’une autre conception de la laïcité.

Nous voudrions aussi rappeler qu’une liste syndicale présente la garantie d’une organisation capable d’agir tout au long de l’année, et à tout moment, avec le soutien d’un appareil national. À cet égard, sans procéder à un inventaire détaillé de toutes nos interventions l’année passée, il nous semble que chacun devrait reconnaître que les élus du Snes furent très souvent sur la brèche: citons au moins le travail fourni pour un futur projet d’établissement, sans parler des fréquentes audiences auprès de l’équipe de Direction de l’établissement, ni des nombreuses interventions des élus au Conseil d’administration de notre lycée.

Nous regrettons seulement que les résultats ne soient pas toujours à la hauteur des espérances. Mais, compte tenu de la politique agressive du ministre actuel, hélas relayée à tous les échelons de l’administration, y compris locaux, il nous semble que le Snes a su résister pied à pied et forcer l’adversaire avéré à modérer ses initiatives les plus redoutables.

Jamais une organisation nationale comme le Snes n’aura été plus indispensable. C’est la raison pour laquelle certains d’entre nous ont accepté des responsabilités supplémentaires à l’échelon académique (CA du S3 et commissions paritaires), qui ont lourdement grevé leur charge habituelle de travail.

Les candidats du Snes constituent une équipe de mieux en mieux soudée, et de plus en plus résolue:

• à lutter contre toute privatisation progressive et insidieuse de l’Éducation nationale;
• à tout faire pour obtenir les moyens horaires nécessaires à notre enseignement, et pour maintenir un vaste choix d’options et une filière littéraire de qualité au lycée ;
• à lutter contre la diminution continue des moyens en personnel compétent, régulièrement nommé au lycée (secrétariat, cuisine, surveillance, infirmerie, nettoyage…) ;
• à rappeler, en toute occasion, au chef d’établissement ses engagements et ses responsabilités;
• à éviter en particulier que le ratage de la dernière rentrée se reproduise en 2000!

Contacter le webmestre. Page mise à jour le dimanche 23 avril 2000.