Mémorandum :
|
|
accueil général-dossiers-mémorandum |
La rénovation du lycée LLG avait été annoncée comme nécessaire pour rétablir la sécurité et assurer la modernisation. Tout le monde sait que lenveloppe globale a dépassé les 400 millions de francs. Les opérations ont duré au total quatre ans, de 1994 à 1998.
Quatre ans après, des dysfonctionnements pour la sécurité et la modernisation sont encore à déplorer, et cela sans lespoir de les voir corrigés dans un proche avenir.
Ce système ne fonctionne pas de façon satisfaisante. Après plusieurs visites, la Commission de sécurité de la Préfecture de police de Paris est amenée en décembre 2001 à demander la fermeture de linternat. Sous la menace de cette fermeture, linternat continue comme si de rien nétait, et le Comité hygiène et sécurité (CHS) du lycée se demande à qui se fier pour évaluer le risque réellement encouru par les usagers. Dans un mois, les étudiants des classes préparatoires (CPGE) passeront leurs concours. Si lordre de fermeture était donné, leurs chances seraient gravement compromises. Limage du lycée LLG en pâtirait sévèrement. Si lordre de fermeture nétait pas donné, et quun accident se produisît, qui seraient les responsables ?
Des produits chimiques dangereux sont nécessaires aux manipulations prévues par les programmes. Ces produits sont stockés dans un local surnommé «la chambre infernale», à juste titre, car la ventilation est notoirement insuffisante, et les émanations sont particulièrement nocives quand la température sélève. Plusieurs accidents ont trop prouvé que les risques encourus par le personnel de laboratoire et les professeurs étaient réels. Le recensement de ces accidents et leur évaluation médicale nayant pas été faits de façon responsable, on peut sinterroger sur la volonté des autorités administratives locales de faire toute la lumière sur cette question préoccupante, qui dure depuis des années.
Cest le 25 octobre 2001 que le CHS du lycée est informé de mesures effectuées au mois de mai précédent qui révèlent un dépassement énorme du taux réputé admissible de 1000 UFC/l, puisque les chiffres indiqués étaient de 6 à 9 fois supérieurs. De nouvelles mesures, effectuées en décembre 2001, sécartent encore beaucoup des normes de sécurité, atteignant les 3200 UFC/l.
Si lon na pas pu faire mieux, cest que la qualité des joints utilisés lors de la rénovation ne permet pas le choc thermique à 70°C qui est préconisé dans ces cas-là. Cest aussi quil est impossible de repérer les bras morts où se développent les légionnelles, faute de plan complet du réseau. Le lycée na pas les moyens dassurer lentretien des ballons et adoucisseurs qui serait nécessaire. Ici encore, les membres du CHS du lycée sont très inquiets devant limpossibilité dévaluer les conséquences de ces légionnelles sur la santé des élèves et peut-être même des personnels logés. Remarquons au passage que les élèves nont pas été officiellement avertis.
Depuis 4 ans, des fuites fréquentes ont été observées, au secrétariat, dans les laboratoires dinformatique, au cabinet dhistoire. Ces fuites menacent de détériorer le matériel informatique, des collections précieuses, et des documents administratifs. Ici encore, lhygiène générale est bien évidemmment compromise. La cause en est probablement linsuffisante qualité de la galvanisation, et cela concernant surtout les canalisations les plus récentes.
Son fonctionnement reste aléatoire. Il est impossible dassurer régulièrement 19°C dans les salles de classe, les chambres de linternat sont mal chauffées, en particulier au retour des petites vacances: la santé et la qualité du travail de tous sont évidemment compromises.
Le mauvais agencement du self qui ne permet quune seule file dattente dentrée et une seule file de sortie, oblige les élèves à attendre longtemps même sous la pluie, les amène à obtenir des enseignants dabréger les cours, leur donne la fâcheuse habitude de manger dune façon précipitée, et rend impossible une évacuation rapide en cas dalerte.
Dans différents secteurs, la modernisation annoncée se révèle fort décevante.
Le câblage informatique et téléphonique du lycée nest pas fonctionnel dans certains secteurs, et linterconnexion des zones est pratiquement impossible: par exemple, le Centre de documentation et dinformation (CDI) ne peut pas être connecté à la salle des professeurs.
La diffusion dans les salles de langues des signaux reçus par les deux paraboles de létablissement nest toujours pas opérationnelle, malgré de nombreuses interventions de prétendus spécialistes.
La très belle salle de conférences, à lusage, se révèle peu fonctionnelle: la vidéo-projection ne fonctionne que pour les cassettes VHS, et ne permet ni la projection de diapositives, ni la connexion informatique, obligeant les conférenciers à faire courir des câbles dans la salle et à installer des projecteurs rudimentaires sur des sellettes instables. La commande de léclairage rend nécessaires des déplacements précipités qui ne sont pas sans risque pour les personnels.
Contacter le webmestre. Page mise à jour le